Le guide de la formation professionnelle en France

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La formation est un incontournable dans la vie professionnelle. Elle existe sous de nombreuses formes. Certifiante ou diplômante, elle peut se faire en alternance, à distance, ou encore par le biais d’études plus ou moins longues. Grandes écoles, études universitaires, ou plus simplement bac, ou encore CAP, l’offre de formation initiale est importante. Elle peut être générale ou professionnelle. Dans ce dernier cas, elle prend souvent la forme de l’apprentissage.

La formation continue, elle, regroupe toutes les formations professionnelles qu’un salarié ou un actif peut réaliser une fois qu’il est dans le monde du travail. Celles-ci peuvent bien entendu déboucher sur des diplômes ou sur des certifications.

Formation diplômante ou formation certifiante : faire la distinction entre les formations

La différence entre ces deux types de formations se trouve au niveau du type de titre obtenu à la fin du parcours d’enseignement. En effet, les deux sont des titres, et tous deux ont la même valeur dans le monde du travail. Les deux peuvent être issus de formations longues ou courtes. En général, l’entreprise ne fait pas de différences entre une certification et un diplôme.

D’ailleurs, les parcours de MBA issus de grandes écoles privées, très prisés par les entreprises, ne sont pas des diplômes. Ce sont des certifications enregistrées au Registre national des Certifications professionnelles. Enfin, il convient de préciser que les deux types de formations peuvent se faire en alternance.

D’ailleurs, nombre d’entreprises recrutent des étudiants de haut niveau pour faire leurs études en alternance dans la société. Elles s’assurent ainsi des salariés titulaires d’études de haut niveau.

Aller plus loin : Quelle est la différence entre la formation en continu et la formation en initiale ?

La formation diplômante en France : un titre reconnu par l’État

En France, les diplômes sont des titres officiels délivrés à la fin d’un parcours de formation et qui sont reconnus par l’État. Ils le sont dans le cadre de formations mises en place par l’Éducation nationale. Ces titres sont délivrés après vérification des compétences acquises par un jury dans lors d’un examen.

La formation certifiante : un parcours débouchant sur une certification professionnelle

Les diplômes vont du CAP au doctorat en passant par le bac ou les différents masters. Ces titres relèvent généralement de la formation initiale. Cette dernière est dispensée dans des établissements d’enseignement. Ces établissements peuvent être publics ou privés, mais cela n’a aucune incidence sur le diplôme délivré. La plupart des diplômes sont accordés dans le cadre d’un enseignement à temps complet. En revanche, les diplômes de l’enseignement professionnel sont généralement préparés dans le cadre de l’apprentissage.

La DARES en 2011 a défini la notion de certification en indiquant que “les formations certifiantes sont celles qui mènent à un diplôme d’État, un titre ou une certification professionnelle”. Les certifications doivent être répertoriées au Registre national des Certifications professionnelles (RNCP). À défaut, elles ne sont pas opposables.

Il en résulte qu’un diplôme est une certification, mais qu’une certification n’est pas forcément un diplôme. Sur le marché du travail, les entreprises ne font guère de différences entre les diplômes et les certifications. Elles s’intéressent au niveau et aux compétences professionnelles acquises.

Il convient de préciser que les certifications sont davantage présentes dans des domaines comme la gestion ou le management. En effet, ces certifications sont généralement délivrées par des établissements d’enseignement privés. Certes, ce type de formation est payante. En revanche, elles ne nécessitent pas d’inscription via Parcoursup et sont très cotées sur le marché du travail.

Tout savoir sur le financement de la formation professionnelle

Si la formation professionnelle acquise dans les établissements d’enseignement public en France est généralement peu coûteuse, tel n’est pas le cas dans l’enseignement privé, ni dans la formation continue. Ces formations sont payantes. Certes, ce ne sont généralement pas les salariés qui en supportent le coût.

En effet, de nombreux dispositifs permettent le financement des différents parcours de formation.

Ces dispositifs peuvent relever d’un droit individuel du salarié. C’est le cas du compte personnel de formation (CPF). Mais il peut aussi relever de l’entreprise dont le ou les salariés font partie. C’est le cas du plan de développement des compétences des entreprises. Ce dernier permet aux salariés de se remettre à niveau, voire de suivre une formation certifiante ou diplômante. Ces formations peuvent se dérouler dans un organisme de formation ou à distance. Elles peuvent aussi avoir lieu dans le centre de formation interne dont disposent nombre de grandes entreprises.

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Le compte personnel de formation (CPF) : le dispositif phare du financement

Le compte personnel de formation (CPF) est un compte que l’État ouvre à chaque actif lors de son entrée dans le monde du travail. Le CPF est mobilisable dans le cadre de la formation professionnelle. Mais le compte personnel de formation intervient aussi en cas de reconversion.

Aller plus loin : Qu’est ce que la formation CPF ?

Néanmoins, toutes les formations ne sont pas éligibles au CPF (Compte Personnel de Formation). En effet, depuis janvier 2022, seules les formations professionnelles délivrées par des organismes de formation disposant d’une certification Qualiopi sont éligibles au CPF. Il faut donc bien choisir l’établissement ou l’organisme qui va dispenser l’enseignement souhaité.

À lire aussi : Comment sont choisies les formations éligibles au CPF ?

Le plan de développement des compétences : la prise en charges des formations par les entreprises

Le plan de développement des compétences est un dispositif que les entreprises mettent à la disposition de leurs salariés. Il permet le financement de formations dans le cadre de son travail. Pour le mobiliser, il suffit de proposer son projet au manager de son entreprise. En cas d’accord, la formation sera financée dans le cadre de son emploi. Il faut cependant savoir que le plan d’augmentation des compétences est financé par les OPCO.

Trouver la ou les formations professionnelles permettant d’augmenter ses compétences

Choisir parmi toutes les formations proposées par le catalogue de formations français peut parfois être délicat. En effet, les formations professionnelles ne manquent pas. Chaque métier, chaque niveau est représenté.

Choisir sa formation pour augmenter ses compétences dans son entreprise

Le choix du parcours dépend de la finalité du projet de formation. Si le but est le développement de ses compétences pour progresser dans son entreprise, les possibilités de choix sont encadrées par votre activité professionnelle. Ainsi, le projet devra être approuvé par le management. Ce sont en général des formations qui concernent directement le métier exercé.

Certes, le développement des compétences transversales est de plus en plus prisé par les entreprises. Le choix de la formation dépend toutefois étroitement de l’emploi occupé. En effet, l’entreprise ne prendra que rarement un projet de reconversion en charge.

Le financement de ce type de projet relève du compte personnel de formation de transition professionnelle.

Choisir ses formations en vue d’une reconversion professionnelle

La reconversion professionnelle peut être préparée dans le cadre de l’emploi en cours, dans son entreprise. En effet, il existe un dispositif, le compte personnel de formation de transition professionnelle, encore appelé CPF de transition, qui permet de préparer sa reconversion. Ce système a remplacé le congé individuel de formation (CIF).

Aller plus loin : Quelle est la différence entre le CPF, le CIF, DIF et Fongecif ?

Le CPF Transition permet aux salariés d’entreprendre une reconversion alors qu’ils sont encore dans leur emploi. Ces formations peuvent se dérouler dans des établissements d’enseignement. La reconversion peut aussi prendre la forme de l’apprentissage.

Durant ces formations, les salariés vont acquérir les compétences professionnelles nécessaires pour exercer un nouveau métier. À la fin de la période d’apprentissage du nouveau métier, le candidat à la reconversion va enfin pouvoir se lancer dans son nouveau métier. Sans cette formation, financée par le CPF de transition, ce changement de profession n’aurait pu avoir lieu.

À lire aussi : Comment quitter son CDI pour une reconversion professionnelle ?

Pôle emploi : une structure qui propose un grand nombre de formations professionnelles

Pôle emploi a pour rôle de permettre aux salariés de reprendre pied dans le monde du travail. Pour ce faire, Pôle emploi dispose, en plus de sa mission de conseil, d’un véritable arsenal d’outils. Ces outils sont d’autant plus intéressants qu’il suffit d’être inscrit auprès de cet organisme pour en bénéficier. Nul besoin d’être un demandeur d’emploi indemnisé.

Aller plus loin : Le guide 2022 de la formation et Pôle Emploi.

Les différentes formations proposées par Pôle emploi

En premier lieu, il existe un catalogue de plus de 100 formations gratuites à disposition des inscrits. Toutes concernent des secteurs qui recrutent. Si nombre d’entre elles sont de niveau CAP, tous les métiers sont représentés. Cela va de la communication aux métiers du Web. Pôle emploi donne d’ailleurs la liste de ces formations sur sa page d’accueil. De plus, la plupart de ces formations débouchent sur un diplôme ou une certification. Enfin, elles peuvent se faire dans un établissement d’enseignement ou à distance. Le but est de former des professionnels dans les métiers en manque de main-d’œuvre.

Les actions de formation préalable au recrutement : pour favoriser l’adaptation des salariés aux entreprises

Ces actions de formation interviennent dans des situations particulières. Ce dispositif est réservé aux salariés inscrits auprès de Pôle emploi et qui ont une piste d’emploi dans une entreprise. Cependant, il s’avère que ce demandeur d’emploi ne dispose pas de toutes les compétences exigées par le poste vacant.

Dans ce cas, il peut y avoir un accord tripartite entre Pôle emploi, le futur salarié et l’entreprise.

Dans le cadre de cet accord, Pôle emploi va faire réaliser les formations nécessaires pour pouvoir occuper le poste vacant. À la fin de ce cycle d’augmentation des compétences, le ou les professionnels concernés intégreront l’entreprise en tant que salarié.