Quitter son CDI pour entreprendre une reconversion professionnelle : c’est possible

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Contrairement aux idées reçues, il est tout à fait possible de quitter un CDI pour se lancer dans une reconversion professionnelle. Mieux, cette possibilité existe depuis un décret de juillet 2019. Il est maintenant possible de quitter son emploi pour entamer une reconversion professionnelle. Cette entrée dans une nouvelle carrière professionnelle permettra de bénéficier d’un financement de France Travail.

En 2024, 34 % des salariés ont déjà effectué une reconversion professionnelle, et 66 % l’ont envisagée ou réalisée, avec 37 % aspirant à devenir leur propre patron dans le domaine de l’artisanat. Les principales motivations incluent la quête de sens (63 %), une meilleure rémunération (33 %) et de meilleures conditions de travail (32 %).

Les jeunes actifs sont particulièrement enclins à la reconversion, avec 64 % se déclarant ouverts à un changement de métier. Les cadres et les seniors envisagent également la reconversion pour diverses raisons, notamment la recherche d’un meilleur équilibre vie professionnelle/vie personnelle ou la préparation d’une seconde carrière.

Reconversion, oui, néanmoins, il y a des critères à respecter. Ainsi, vous pourrez quitter votre emploi pour vous reconvertir dans un nouveau métier. Il convient cependant d’être prudent. Aussi, pour se faire une idée du futur emploi, l’idéal est de pouvoir faire un test dans le nouveau poste ou le nouveau métier. Ceci permettra au salarié d’être certain de sa motivation dans le cadre de sa reconversion professionnelle.

Choisir une nouvelle orientation professionnelle en bénéficiant de l’accompagnement de Pôle emploi

Aujourd’hui se reconvertir dans un autre métier en bénéficiant d’un financement de France Travail est tout à fait possible. Il suffit d’avoir un projet professionnel. Nul besoin d’en donner les raisons. Il suffit de respecter certaines étapes. Bien entendu, le projet doit être solide pour pouvoir le faire financer. De surcroît c’est faisable à tout âge et dans chaque secteur. Dans ces conditions, on peut quitter son poste en CDI pour une reconversion professionnelle.

En premier lieu, il peut être opportun de réaliser un bilan de compétences. Cela permettra d’évaluer la faisabilité du projet de reconversion professionnelle. Celui-ci peut être réalisé grâce au plan d’augmentation des compétences de l’entreprise. Ce bilan va permettre de s’orienter vers un ou des métiers qui recrutent. L’objectif pour le salarié étant de réussir sa reconversion professionnelle en fonction de ses choix de vie et de carrière.

Néanmoins, il ne faut pas se leurrer, il sera sans doute nécessaire d’accomplir quelques formations professionnelles complémentaires.

Il sera alors important de bien choisir sa formation professionnelle pour réussir sa reconversion professionnelle.

Faire des formations pour être prêt pour sa reconversion

Lorsqu’on envisage une reconversion professionnelle, toute formation est bonne à prendre, mais il faudra faire financer cette formation. Ainsi, il ne faut pas hésiter à demander à bénéficier du plan d’augmentation des compétences de son lieu de travail. En effet, l’entreprise a elle aussi intérêt à ce que ses salariés soient excellents dans leur emploi. Les principaux freins identifiés à la reconversion sont : le manque de ressources financières, le manque de confiance en soi et l’absence de projet précis (65 %).

Attention cependant, dans certaines entreprises, les contrats de travail comportent souvent des clauses de dédit-formation. Il convient ainsi d’être prudent et de vérifier son contrat de travail.

L’autre solution consiste à réaliser sa formation professionnelle en dehors de son temps de travail. Il peut aussi être opportun de faire sanctionner un diplôme via la procédure de la validation des acquis de l’expérience. Ainsi, il existe deux modes de reconversion professionnelle. Le premier est le système Transition Pro et le second est la démission légitime pour la concrétisation d’un projet professionnel réel et sérieux.

La reconversion professionnelle : suivre la bonne procédure pour relancer sa carrière

Deux procédures sont utilisables pour quitter son emploi dans le cadre d’un projet de reconversion professionnelle. Si l’une s’applique à tous les types de contrats de travail, l’autre n’est valable que pour les salariés titulaires d’un CDI.

La reconversion professionnelle accessible aux salariés en CDI uniquement

Ce type de reconversion professionnelle est réservé aux salariés ayant 5 ans d’ancienneté, dans une ou plusieurs entreprises. Pour mener son projet à bien, le salarié doit d’abord faire valider son projet par Pôle emploi. Il doit alors prendre contact avec un conseiller en évolution professionnelle. Le projet de reconversion validé avec ce dernier, le salarié candidat à une reconversion professionnelle doit détailler son projet dans un dossier. Ce dernier doit être examiné par la CPRI (Commission paritaire interprofessionnelle régionale). En cas d’accord de cette dernière, le salarié peut démissionner de son emploi et se lancer dans son projet de reconversion professionnelle. Et ce projet de formation sera financé par Pôle emploi. Cette formation peut déboucher sur un diplôme ou sur une certification professionnelle.

Un dispositif d’accompagnement à la reconversion professionnelle

Il existe un dispositif qui est exclusivement dédié à la reconversion professionnelle des salariés. Ce dispositif permet à chaque salarié, qu’il soit en CDI ou non, de prendre un congé pour se former aux fins de se reconvertir dans un autre métier. Néanmoins, il lui faut justifier de deux années d’ancienneté dans le monde du travail s’il est titulaire d’un CDI.

Dans les autres cas, il lui faut démontrer 24 mois d’ancienneté continue ou discontinue dans le monde du travail durant les 5 dernières années. Si sa demande est acceptée, le salarié pourra suivre sa formation au titre de sa reconversion tout en bénéficiant d’une rémunération. Il pourra ensuite lancer son projet de reconversion. Si aucun des deux projets n’est accepté, il reste la solution de tenter une rupture conventionnelle pour changer d’activité et se reconvertir dans une nouvelle activité.

En moyenne, les actifs en reconversion consacrent 43 heures à la formation, majoritairement à distance. 66 % des personnes en reconversion ont bénéficié d’un accompagnement, et près de 60 % ont suivi une formation professionnelle.

La rupture conventionnelle : le plan B pour faire une reconversion professionnelle en bénéficiant d’un accompagnement

En droit français, il existe une autre possibilité pour réaliser une reconversion professionnelle en quittant son poste. Pour ce faire, il convient de demander un entretien aux services des ressources humaines de son entreprise. Selon les secteurs, cet entretien peut être informel ou non. Bien entendu, si l’entreprise accepte, il suffit de concrétiser la rupture conventionnelle et de s’inscrire auprès de France Travail. Le salarié pourra ensuite concrétiser le financement de son projet de changement d’orientation professionnelle.

Du fait de la rupture conventionnelle, Pôle emploi va pouvoir financer le projet de reconversion.

Un projet de reconversion professionnelle réussi : le retour d’expérience de Paul

Paul était un salarié comme un autre. Après son bac, il avait décidé de s’orienter vers des études d’informatique. Après la crise sanitaire, il avait estimé que ses choix de vie n’étaient plus en adéquation avec son emploi. Il est vrai qu’il avait la quarantaine. En fait, cela faisait un moment qu’il avait pour projet de quitter son emploi et de monter son entreprise. Après avoir suivi un stage, il s’est reconverti en tant que consultant informatique. Il est aujourd’hui auto-entrepreneur. Il reconnaît gagner moins qu’en entreprise, mais indique être moins stressé dans sa vie professionnelle. Son conseil ? Bien réfléchir à sa reconversion professionnelle, et se faire une liste des démarches à effectuer. Puis, oser se lancer dans sa nouvelle carrière professionnelle. En suivant ses conseils, il est possible de se reconvertir avec succès à 40 ans en mettant l’accent sur l’importance d’une préparation réaliste et d’un soutien adéquat. Les technologies de l’information (40 %) et le secteur de la santé (25 %) sont les plus prisés par les reconvertis. D’autres domaines, tels que le commerce, la relation client et le développement durable, attirent également de nombreux candidats à la reconversion.

Question fréquemment posées autour de la reconversion professionnelle

Est-il possible de quitter un CDI pour une reconversion professionnelle sans perdre ses droits ?

Oui, il est possible de quitter un CDI pour une reconversion professionnelle sans perdre ses droits. Le dispositif de démission légitime, mis en place en 2019, permet aux salariés ayant un projet de reconversion de démissionner et de bénéficier de l’allocation chômage sous certaines conditions. Ce projet doit être validé par Pôle emploi.

Quels sont les critères pour bénéficier du financement de ma reconversion professionnelle ?

Pour bénéficier d’un financement, votre projet de reconversion doit être jugé solide et viable. Vous devez démontrer que le nouveau métier est porteur et qu’il y a une réelle demande dans le secteur choisi. Vous devrez également passer par un accompagnement de Pôle emploi ou un conseiller en évolution professionnelle, selon votre situation.

Dois-je forcément suivre une formation pour réussir ma reconversion professionnelle ?

Bien que la formation soit souvent un atout majeur pour réussir sa reconversion, ce n’est pas toujours indispensable. Certaines personnes peuvent se reconvertir en acquérant des compétences sur le terrain, notamment via des stages ou en suivant une formation courte. Toutefois, un diplôme ou une certification professionnelle peut renforcer votre crédibilité dans le nouveau domaine.

Quelles sont les formations financées par Pôle emploi pour une reconversion ?

Pôle emploi peut financer différentes formations professionnelles, y compris celles permettant d’obtenir des diplômes ou des certifications professionnelles dans des secteurs en forte demande comme le numérique, la santé, ou le commerce. Les formations financées peuvent être suivies à temps plein ou à temps partiel et doivent être validées dans le cadre d’un projet de reconversion professionnelle.

Quel est le rôle de la Commission Paritaire Interprofessionnelle Régionale (CPRI) dans la reconversion professionnelle ?

La CPRI joue un rôle clé dans la validation du projet de reconversion. Elle examine le dossier présenté par le salarié et son conseiller en évolution professionnelle. Si la commission donne son accord, le salarié peut démissionner de son emploi et bénéficier du financement de sa reconversion par Pôle emploi.

Puis-je changer de secteur d’activité même si j’ai peu d’expérience dans ce domaine ?

Oui, il est tout à fait possible de se reconvertir dans un secteur où vous avez peu d’expérience, mais cela peut nécessiter une formation complémentaire. L’important est de démontrer votre motivation et de vous former aux compétences nécessaires. De nombreux secteurs comme la tech, la santé ou le développement durable sont ouverts aux reconversions, à condition de se préparer sérieusement.

Que faire si ma demande de financement pour ma reconversion est rejetée ?

Si votre demande de financement est rejetée, il est possible de solliciter un autre financement via le Compte Personnel de Formation (CPF) ou d’explorer d’autres dispositifs comme Transition Pro. Vous pouvez aussi envisager une rupture conventionnelle avec votre employeur pour avoir droit à un accompagnement Pôle emploi. Enfin, certains programmes de financement privés ou par l’entreprise peuvent compléter votre projet.

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