Quelle est la différence entre le CPF, le CIF, DIF et Fongecif ?

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En matière de formation, il existe de nombreux dispositifs. Certains sont issus de la loi de 2015, réformant la formation professionnelle. Abréviations et acronymes ne manquent pas. Mais y a-t-il une différence entre CPF, DIF, CIF et Fongecif ? Si le CPF (compte personnel de formation) a pris la suite du DIF (droit individuel à la formation), le congé individuel de formation existe toujours (CIF). Il en va de même pour le Fongecif, même s’il s’appelle Transition Pro depuis peu.

Les notions de CPF, DIF, CIF et Fongecif : les incontournables de la formation professionnelle

Le droit individuel à la formation (DIF) est un dispositif qui date de 2004. Ce dispositif permet à chaque salarié ayant une année d’ancienneté de bénéficier d’un capital annuel de 20 heures de formation. Ce capital d’heures est plafonné à 120 heures. Le droit individuel à la formation (DIF) a laissé la place en 2015 au compte personnel de formation (CPF).

Contrairement au DIF, le CPF valide les droits à la formation professionnelle des salariés en euros. Le principe est de cumuler des droits annuellement et de s’en servir pour réaliser une formation dans le cadre d’un projet professionnel. Cette dernière peut être réalisée dans le cadre de son emploi ou pour un projet de reconversion.

Le congé individuel de formation (CIF), lui, est un congé permettant au salarié d’entreprendre une formation professionnelle. En fait, le CIF (congé individuel de formation) est une autorisation d’absence au travail donnée par la loi aux salariés désireux de se former.

Enfin, le Fongecif est un organisme répartissant le financement de la formation professionnelle des salariés. C’est cette structure qui va approuver le projet de formation et verser les fonds. Le Fongecif s’appelle aujourd’hui Transition Pro. Il apparaît ainsi que le financement de la formation professionnelle comporte de nombreux dispositifs.

Les objectifs de ces différents dispositifs : permettre à chaque salarié de développer ses compétences

Ces différents dispositifs ont un objectif commun en matière de formation professionnelle. C’est le développement des compétences professionnelles des salariés. Et ces dispositifs sont complémentaires en matière de formation professionnelle.

Le DIF, aujourd’hui devenu le CPF, permet de cumuler les droits à la formation professionnelle.

Ainsi, le salarié pourra mobiliser ce compte pour entreprendre une formation professionnelle.

Le CIF est le congé qui permet au salarié de s’absenter de chez son employeur pour réaliser la formation. Enfin, le Fongecif, devenu aujourd’hui Transition Pro, est la structure qui, après avoir approuvé le projet de formation professionnelle du salarié, le finance. Ces structures sont en fait les différentes étapes de la formation professionnelle des salariés.

CPF, CIF, DIF et Fongecif : quelles différences ?

Nonobstant le fait que le CPF ait pris la suite du CIF, il y a de nombreuses différences entre ces deux dispositifs. Quant au DIF et au Fongecif, ce sont deux éléments qui se complètent, mais qu’il faut savoir appréhender pour mettre en place une formation professionnelle.

CPF, CIF, DIF et Fongecif : des objectifs et des fonctions différentes

Le DIF (droit individuel à la formation) a disparu en 2015 au profit du CPF (compte personnel de formation). Ceci ne signifie pas que ces deux dispositifs sont identiques. En effet, les droits qui étaient attachés au DIF se déterminaient en heures. Ce compte permettait de cumuler annuellement 20 heures de droits à formation professionnelle avec un plafond de 120 heures dans le cadre d’un contrat de travail à temps plein.

Le compte personnel de formation (CPF), lui, se calcule en euros. Pour une activité à temps complet, le compte est automatiquement crédité de 500 euros par an avec un plafond de 5 000 euros. Ce montant est de 800 euros par an lorsqu’il s’agit d’un travailleur en situation précaire. Le plafond est alors relevé à 8 000 euros.

Le CIF, lui, n’a de points communs ni avec le CPF (compte personnel de formation) ni avec le DIF (droit individuel à la formation). Il s’agit simplement des dispositions du Code du travail permettant aux salariés de prendre congé pour assister à la formation professionnelle choisie. Mais ce congé peut aussi être utilisé pour préparer une reconversion professionnelle.

Le Fongecif est simplement la commission chargée de gérer la formation professionnelle. C’est par exemple auprès du Fongecif qu’il faut déposer son dossier de projet de formation professionnelle en matière de reconversion. C’est une commission paritaire interprofessionnelle. Elle s’appelle aujourd’hui officiellement Transition Pro. Transition Pro a le statut de commission paritaire interprofessionnelle régionale (CPIR).

Néanmoins, on continue, par abus de langage, de l’appeler le Fongecif.

CPF, DIF, CIF et Fongecif : les avantages de ces dispositifs de formation professionnelle

Les avantages de ces structures complémentaires sont qu’elles permettent à chaque salarié d’obtenir un financement pour l’accroissement de ses compétences professionnelles. Il convient néanmoins de rappeler que si le DIF (droit individuel à la formation) se calculait en heures, le compte personnel de formation (CPF) se calcule en euros.

Néanmoins, pour les salariés de la fonction publique, le CPF (compte personnel de formation) se détermine toujours encore en heures. Ces “heures” vont permettre au salarié d’acquérir une formation professionnelle.

Le Fongecif (Transition Pro), lui, va verser les fonds à l’organisme de formation. Ainsi, le salarié n’a rien à débourser. C’est également le Fongecif (Transition Pro) qui va gérer le versement de la rémunération du salarié en formation. Néanmoins, dans les grandes entreprises, c’est l’employeur qui verse la paye. Le Fongecif le remboursera.

Enfin, le Fongecif a pour mission d’approuver les projets, de verser les fonds à l’organisme de formation, et de verser la rémunération à l’entreprise ou au salarié. Il n’entre cependant pas dans son rôle de procéder à la certification des formations professionnelles afin de les rendre éligibles notamment au CPF. Ceci est le rôle exclusif de France Compétences.